En 1972, pour obéir à l’administration fiscale soucieuse de supprimer le système de vente en vrac, les producteurs de rhum réunionnais créent un groupement d’intérêt économique fédérant 5 sociétés de l’île: c’est la naissance du GIE Rhums Réunion qui regroupe Sucreries de Bourbon, Sucreries Léonus Bénard, Société Adrien Bellier, Société Quartier Français et les Établissements Isautier. Le nom de « Rhum Charrette » vient de l’étiquette originale de 1976 sur laquelle le graphiste Eugène Gonthier a dessiné une « charrette bœuf » transportant de la canne. C’est en 2012, suite à la cession de Quartier Français Spiritueux par Cofepp, que le GIE Rhums Réunion change de mains et passe dans le giron de la société Réunionnaise du Rhum. Réunionnaise du Rhum est détenue par des sociétés opérant dans le secteur de la canne à sucre (Adrien Bellier) et de la production de spiritueux (Chatel et Terroir Distillers). GIE Rhums Réunion dispose de ses propres installations de stockage et de conditionnement au Port où le rhum Charrette est assemblé à partir du rhum produit par les principales distilleries. Le succès du Rhum Charrette est tel qu’il s’exporte rapidement au-delà du territoire et finit par conquérir la métropole où il devenu ces dernières années l’un des rhums les plus vendus en grande distribution. En 2020, Charrette a écoulé 2,7 millions de litres de rhum et d’arrangés en métropole.