Panorama des rhums de La Réunion : du rhum blanc au grand arôme

« Quels types de rhums sont produits à La Réunion ? » Si vous vous êtes déjà posé cette question, prenez un instant pour lire cet article. Vous y trouverez tout ce qu’il faut savoir pour reconnaitre les styles, comprendre les secrets et apprécier la diversité des rhums R réunionnais. A base de jus de canne frais, de mélasse ou de sirop, chaque rhum raconte une histoire. Blanc, brun, vieux, grand arôme : découvrez comment la tradition réunionnaise transforme la canne en un véritable patrimoine gastronomique. 

Deux matières premières, une origine

Avant de parler de vieillissement ou d’arômes, remontons à la source : la canne à sucre. C’est elle qui façonne le caractère du rhum. À La Réunion, deux approches se complètent et offrent des univers sensoriels bien distincts : le pur jus de canne et la mélasse (ou le sirop).

Rhum traditionnel agricole (pur jus de canne)

Symbole d’authenticité, le rhum agricole séduit par sa fraîcheur et sa vivacité. On presse la canne juste après la coupe, puis on fermente et on distille (souvent en colonne). Le résultat est vif, végétal et parfumé. On le sait peur, mais les distilleries réunionnaises fabriquent des rhums traditionnels agricoles depuis de nombreuses années qui bénéficient de l’indication géographique Rhum de La Réunion .

Rhum traditionnel « de sucrerie » (mélasse ou sirop)

Issu de la mélasse, résidu noble du sucre, ou de sirop, ce rhum se distingue par sa rondeur et sa profondeur. Les fermentations et la distillation révèlent des notes épicées et gourmandes. La Réunion est particulièrement renommée pour ses rhums traditionnels de sucrerie qui constituent la majorité des rhums produits sur notre île. Ils bénéficient eux aussi de l’IG Rhum de La Réunion.

Les grandes couleurs et âges

Blanc, brun, vieux… ces mots cachent des univers de saveurs. Chaque couleur, chaque mention d’âge raconte une étape du voyage du rhum, du fût à la dégustation.

Rhum blanc

Pur et éclatant, le rhum blanc incarne la jeunesse et la vivacité. Idéal pour les kalous (aussi appelés ti-punchs aux Antilles) et cocktails, il met en avant la fraîcheur de la canne. Selon la règlementation européenne, le titre alcoométrique volumique minimal du rhum est de 37,5%.

Rhum brun

Quelques mois sous bois suffisent à lui donner une teinte dorée et une texture plus douce. Moins tranchant, il séduit par son équilibre entre force et rondeur.

Rhum vieux

Le temps devient ici un véritable maître d’orchestre. Pour être qualifié de rhum vieux, un rhum doit avoir séjourné en fût a minima 3  ans. Vieilli sous bois,  exclusivement en fûts de chêne, il gagne en complexité et en longueur.
Mentions possibles :

-very old ou VO : le rhum a vieilli au moins 3 ans,

-very special old pale ou VSOP: le rhum a vieilli au moins 4 ans

-extra old ou XO, Hors d’Âge: le rhum a vieilli au moins 6 ans.

La singularité réunionnaise : le « Grand arôme »

Curieux de découvrir un style de rhum très particulier ? Le grand arôme est la fierté technique de La Réunion car seules deux distilleries au monde sont capables d’en produire ! Né de fermentations longues et intenses, le rhum « grand arôme » dévoile des arômes explosifs : fruits très mûrs, épices, notes torréfiées. Véritable concentré de caractère, il séduit les connaisseurs en quête de sensations fortes.

Mentions et cadre d’étiquetage utiles

Avant d’acheter une bouteille, prenez le temps de lire son étiquette. L’Indication Géographique « Rhum de La Réunion » garantit l’origine, les procédés et les caractéristiques du spiritueux. Mentions autorisées : blanc, brun, vieux, grand arôme, ainsi que « agricole » ou « de sucrerie » selon la base utilisée.
Le règlement (UE) 2019/787 fixe le degré minimal à 37,5%.

Les rhums arrangés : une tradition réunionnaise vivante

De quoi parle-t-on ? le rhum « arrangé » est une tradition réunionnaise qui consiste à agrémenter du rhum blanc avec des fruits, des épices ou des plantes. Véritables ambassadeurs de la convivialité réunionnaise, les  arrangés célèbrent la créativité et le terroir de l’île. Fruits, épices, racines… chaque recette est une histoire familiale !  Sur l’étiquette, la dénomination « rhum arrangé » n’est pas autorisé par l’Union Européenne qui lui préfère le terme de « boisson spiritueuse » ou « punch au rhum ».

Méthodes de distillation rencontrées

Derrière chaque rhum se cache un geste précis. Les distilleries réunionnaises utilisent des colonnes ( multicolonne étagée), synonymes de pureté et d’efficacité. Certaines explorent aussi l’alambic discontinu, pour des micro-cuvées au caractère affirmé.

Check-list pour bien lire une étiquette

Une étiquette est la carte d’identité du rhum. En la lisant, vous découvrez son origine, son style et parfois même son histoire. Suivez ces quelques points pour devenir un lecteur éclairé :

  1. IG « Rhum de La Réunion » bien lisible.
  2. Origine de matière : « agricole » (jus) ou « de sucrerie » (mélasse).
  3. Type : blanc, brun, vieux, grand arôme.
  4. Âge/mention : VO, VSOP, XO
  5. Arrangés : vous les trouverez dans la catégorie des boissons spiritueuses à base de rhum dans les rayons des magasins.

Poursuivre le voyage des rhums de La Réunion

Derrière chaque bouteille, il y a des champs de canne, des gestes ancestraux et une passion transmise depuis des générations.

Que vous soyez amateur curieux ou passionné averti, poursuivez la découverte : plongez dans l’histoire du rhum réunionnais, partez à la rencontre des distilleries emblématiques de l’île ou laissez-vous tenter par l’univers créatif des arrangés.

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